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Assistante maternelle : 19 ans de hauts, de bas et de barrières d’escalier


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Il y a 19 ans, je me lançais dans cette aventure extraordinaire qu'est le métier d'assistante maternelle. Le parcours pour y parvenir n'était déjà pas de tout repos, mais avouons-le, les choses ont bien changé depuis ! À l'époque, la formation était minimaliste, presque une formalité. Aujourd'hui, c'est une toute autre histoire : formation obligatoire, tests, évaluations, et même un accompagnement pour les débuts. Pas que je m’en plaigne, mais à mes débuts, c’était un peu comme sauter dans le vide en espérant atterrir sur un trampoline.


Un foyer à transformer... en forteresse imprenable

Ensuite, il y avait l'étape de la maison à sécuriser. Ah, quelle épopée ! Tout devait être pensé pour devenir un havre de paix sécurisé. Sauf que personne ne vous dit que votre maison familiale ne ressemblera plus jamais à un lieu d'habitation normal. Entre les cache-prises, les coins de table protégés et ces fameuses barrières d’escalier, votre intérieur devient une zone quasi militaire.

Parlons-en, des barrières d’escalier. Elles résistent aux petits doigts curieux des enfants, mais pas à mon adolescent qui, aujourd’hui, a développé une expertise : démonter ces satanées barrières en moins de dix secondes chrono (sans doute pour marquer son territoire). C’est presque un rite de passage à la maison.


La PMI et son œil de lynx

Ah, la fameuse rencontre avec la PMI. À l’époque, je pensais naïvement qu’un sourire, une maison propre et un grand « bonjour » suffiraient. Que nenni. Elles fouillent tout, et quand je dis tout, c’est tout : placards, tiroirs, et même le tiroir des culottes. Oui, j’ai eu droit à cette intrusion un peu gênante. Mais leur rôle est essentiel : garantir la sécurité des enfants. En attendant, c’est le moment où vous révisez votre pédagogie sur le bout des doigts et essayez de répondre avec assurance à des questions comme : « Quelle est votre vision de l’accompagnement de l’enfant ? ». Spoiler : ma réponse de l’époque aurait pu se résumer à « Survivre », mais j’ai fait de mon mieux pour paraître sérieuse.


Les contrats : la leçon de fermeté

Si je devais définir mes débuts, je dirais : naïveté totale. À 25 ans, je me sentais chanceuse qu’on veuille confier un enfant à une « jeune » comme moi. Résultat ? J’étais bien trop douce avec les parents. Besoin de changer une date ou un horaire ? Pas de problème. Une remarque sur ma façon de faire ? Je m’excusais presque. En résumé, je me faisais littéralement manger.

Aujourd’hui, 20 ans plus tard, j’ai appris. Les contrats sont mon allié, et je sais désormais poser des limites claires dès le départ. Ce n’est pas juste pour moi, c’est aussi pour le bien-être de tout le monde : parents, enfants, et même ma propre famille. Mon métier est devenu bien plus serein, et croyez-moi, les enfants et les familles le ressentent.


À suivre...

Et ce n’est que le début ! Dans mon prochain article, je vous parlerai de mes anecdotes les plus drôles (ou improbables), des enfants qui ont marqué ma carrière, et de ces moments où on se dit : « C’est pour ça que j’aime ce métier ». À bientôt pour la suite de mes aventures d’assistante maternelle !


 
 
 

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