Les transitions dans la journée d’un enfant : un défi pour petits et grands
- audrey ALLIAGA
- 20 janv.
- 2 min de lecture
Les transitions rythment la journée d’un enfant, que ce soit à la maison, chez l’assistante maternelle ou en crèche : se lever, s’habiller, partir, manger, jouer, se coucher… Ces moments charnières, souvent source de tensions, sont pourtant essentiels pour structurer leur quotidien. Mais pourquoi sont-ils si compliqués ? Et comment les rendre plus fluides et agréables pour tout le monde ?
Pourquoi les transitions sont-elles difficiles pour les enfants ?
Les jeunes enfants vivent intensément chaque instant, qu’ils soient absorbés par un jeu ou captivés par un câlin. Passer d’une activité à une autre peut être perçu comme une rupture brutale. Ajoutez à cela un cerveau encore en développement, une difficulté à gérer les émotions, et vous obtenez un cocktail explosif de frustrations.
Les transitions demandent aussi à l’enfant de se détacher de ce qu’il connaît (un jeu, un parent, une situation familière) pour plonger dans l’inconnu. Cette notion d’inconfort peut parfois générer des résistances, surtout si l’enfant se sent pressé ou incompris.
Des clés pour des transitions réussies
Pour accompagner les enfants dans ces moments délicats, voici quelques astuces simples et efficaces :
1. Prévenir et anticiper
Un enfant a besoin de repères. Prenez l’habitude de lui annoncer les changements à l’avance :
"Dans 5 minutes, on va ranger les jouets pour aller manger."
Proposez des rappels visuels (sablier, timer sonore) pour l’aider à se préparer mentalement.
2. Impliquer l’enfant
Donner une mission à l’enfant lors d’une transition peut transformer un moment de conflit en une expérience valorisante :
"Peux-tu m’aider à ranger les crayons dans leur boîte ?"
Laissez-lui faire des choix simples, comme choisir entre deux pyjamas pour le coucher.
3. Créer des rituels
Les routines apaisent l’enfant en lui offrant un cadre rassurant. Par exemple :
Une chanson pour ranger les jouets.
Un câlin ou une histoire avant la sieste.
Ces rituels donnent du sens aux transitions et rendent les changements plus agréables.
4. Rester calme et bienveillant
Les enfants ressentent notre stress. Si une transition devient difficile, prenez une grande inspiration avant d’intervenir. Posez-vous la question : pourquoi mon enfant résiste-t-il ? Une fatigue, une faim, ou simplement une difficulté à se détacher de son jeu ?
5. Jouer avec les transitions
Transformez les transitions en moments ludiques :
"On va faire la course pour mettre nos chaussures !"
Inventez des histoires pour donner vie à ces instants : "Les dinosaures vont bientôt dormir, tu les rejoins ?"
L’importance du respect du rythme de l’enfant
Parfois, les transitions sont vécues comme une urgence par les adultes, mais pas par l’enfant. Respecter son rythme est primordial pour éviter les tensions inutiles. Si possible, prévoyez des marges de temps et soyez indulgent : un enfant qui traîne un peu pour dire au revoir à son jeu ou à un parent a simplement besoin d’un temps d’adaptation.
Conclusion
Les transitions, bien que délicates, sont des opportunités pour renforcer la confiance et l’autonomie des enfants. En les accompagnant avec douceur, créativité et respect, elles peuvent devenir des moments de complicité et non de conflit. Car après tout, chaque petit pas vers une transition réussie est un grand pas vers leur épanouissement !

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